Faux raccords : pendant ce temps…

Synchronisation


L'atelier questionne dans un premier temps la relation de l'image et du son dans le montage puis dans un deuxième temps dans l’espace de l’installation. L’installation vidéo s’articule autour d’un espace-temps virtuel, celui de l’image vidéographique, et d’un espace-temps réel, celui du dispositif plastique. La synchronisation comme la désynchronisation du son et l’image, la diffusion sur plusieurs écrans dans l’espace. En amenant le mouvement des images dans le cadre muséal, les installations vidéo associent deux régimes esthétiques
longtemps antagonistes, celui de la contemplation et celui de l'immanence, propre aux arts scéniques. Le·la spectateur·trice ne peut oublier ni son corps ni l'espace dans lequel Iel se trouve.
 

"Dubbing" Pierre Huyghe 1996, 120 minutes  

Dans Dubbing, Pierre Huyghe montre une vidéo projetée dans une salle où apparaissent quinze comédiens assis sur des chaises dans un studio d’enregistrement. La durée de la projection dure le temps du film en cours de doublage. Sous l’image du studio passe la bande rythmo que les comédiens ont vu défiler lors du tournage de la vidéo, comprenant les paroles et autres indications nécessaires pour la séance de doublage. Les quinze comédiens, habillés à l’ordinaire, sont filmés en plan fixe.

Entretien de Pierre Huyghe où il évoque l'installation Dubbing mais aussi d'autres travaux autour du cinéma :

https://www.youtube.com/watch?v=kDwvQkbt_t4 

Remake 1995 

The Third Memory 1999

No Ghost Just a Shell 1999-2001 avec Philippe Parreno

Soundings Gary Hill, 1979

Double take

https://www.youtube.com/watch?v=vrYw-xON_Do
Cette vidéo est une tentative d'analyse des changements du cinéma, dans le cadre de sa relation naissante avec l'arrivée bouleversante de son double, la télévision.

Par le montage et le mixage, l'artiste croise différents niveaux de sens. Différentes narrations se combinent et se confrontent, créant une démarche dialectique vive, à partir d'une réappropriation d'images et des sons issus d'autres sources mais aussi de son univers quotidien.
Double Take ne nous dit-il pas que tout est copie d'autre chose, que les images qui nous entourent nous influencent malgré nous, quelles ne relèvent pas nécessairement du registre ontologique de la vérité, mais que le registre du Faux nous permet probablement d'approcher celui du Vrai.
Christine van Assche 

SoundTrack of a coup d'état 2025

https://youtu.be/l_3mEpOdcBg?si=LIU28ikc10X-_lDb 

Avec l'indépendance du Congo en toile de fond, le film associe vague d'indépendance africaine, mouvement des droits civiques aux États-Unis et guerre froide, avec l'arme la moins conventionnelle des États-Unis : le jazz.

"Jazz et politique s’entremêlent dans le nouveau film de l’artiste Johan Grimonprez (auteur de
Dial H-I-S-T-O-R-Y, 1997), qui documente un épisode international complexe et trouble de la guerre froide et de la décolonisation. À travers un montage galvanisant d’archives nombreuses, ce récit particulièrement dense et fouillé raconte notamment comment des musiciens tels que Louis Armstrong ou Nina Simone furent envoyés à travers le monde par des façades de la CIA pour distraire l’opinion publique des manœuvres secrètes pour contrecarrer l’union des nations africaines nouvellement indépendantes. 

Il raconte comment une force de paix telle que l’Organisation des Nations Unies est devenue un agent de déstabilisation après l’entrée de seize nations africaines qui rééquilibrait le rapport de forces en faveur de l’idée d’États Unis d’Afrique autour de la figure de Patrice Lumumba. La recherche de Grimonprez s’ancre dans l’accord secret passé entre Churchill, Eisenhower et l’état belge sur une option sur tout l’uranium découvert dans les mines congolaises, nécessaires au maintien de la dissuasion nucléaire américaine.

Concrétisée trois jours avant l’indépendance du Congo par la privatisation de l’Union minière du Haut-Katanga, elle a mené à l’assassinat de Lumumba. Cette histoire de la remise en cause de l’autodétermination africaine est racontée du point de vue d’Andrée Blouin, militante des droits des femmes et politicienne de la République centrafricaine, du diplomate irlandais Conor Cruise O’Brien, de l’écrivain belgo-congolais In Koli Jean Bofane et de Nikita Khrouchtchev."
(Antoine Thirion - Cinéma du réel)

Vertical Roll, Joan Jonas, 1972 

https://www.youtube.com/watch?v=jpstpzBDJ7s 

Jeu de synchronisation de la voix
 

2 into 1 Gillian Wearing, 1997
http://www.ubu.com/film/wearing_2.html
 

« Play Time » Jacques Tati 1958 

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19546263&cfilm=1363.html  

 Installations vidéo: 
Video Quartet 2002 Christian Marclay
http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/cmde/CMDE000001900/03.htm
A visionner sur you tube

http://www.youtube.com/watch?v=9VmXoeZir7A
A lire 
Michel Chion qui a analyser le son au cinéma, parle de sons en trois zones d'ancrage : in, off et hors-champs.
In ou son synchrone, c'est le son que l'on entend et que l'on voit. Par exemple on voit parler l'acteur dont on entend la voix en même temps ; on voit fermer la porte que l'on entend claquer.

Hors champ, la source de son n'est pas visible dans l'image au moment de l'émission de ce son, qu'il s'agisse d'un personnage toujours présent à l'action mais dont la caméra s'est détournée. Il s'agit d'un son qui reste pour nous situé imaginairement dans le même temps que l'action montrée, dans un espace contigu à celui que montre le champ de l'image.

Off, un son qui émane d'une source invisible située dans un autre temps et/ou un autre lieu que l'action qui est montrée dans l'image. Par exemple la musique de film, la voix-off du narrateur racontant l'action au passé.


Ces sons n'ont pas de texture ou de couleur particulières, ils sont in, hors-champ ou off, que par rapport à une image, et dans ce rapport même, à l'instant où il s'établissent.
Zone acousmatique = zone invisible





Evidement les frontières entre les sons sont poreuses. Il peut y avoir des son qui passent de In à hors-champ, et inversement c'est la situation la plus courante d'un plan à l'autre.
La transition In/off est moins évidente et la transition Off/ hors-champ est la plus mystérieuse parce que l'on ne la voit pas.

Définitions

Dubbing = Doubler
Doublage = Utiliser la voix d'un personnage dans une autre langue
Synchroniser = Synchroniser le son et l'image
Bruitage = Rajouter des son sur des images
Voix off = voix ajouter au montage
Karaoke = une personne lit sur un prompteur les paroles d'une chanson qu'il chante sur la musique

Le sous-titrage est une technique liée aux contenus audiovisuels, notamment cinématographiques, consistant en l'affichage de texte au bas de l'image, lors de la diffusion d'un programme, comme un film. Cette technique initiée par le cinéma a ensuite été transposée à la télévision, où elle peut concerner tous types de programmes comme les séries télévisées, les documentaires, les journaux télévisés, etc. Elle s'applique désormais à tous les médias audiovisuels : DVD-Video, Internet, etc. 

 Ralentir

Ayoung Kim (née en 1979 à Séoul, Corée du Sud) crée des univers qui oscillent entre fiction et réalité. À l'aide d'outils tels que l'intelligence artificielle (IA) et les images générées par ordinateur (CGI), ainsi que des éléments architecturaux et sculpturaux, elle crée des environnements immersifs.

Many Worlds Over

Pour son exposition à la Hamburger Bahnhof, Kim rassemble des éléments issus d'un cycle d'œuvres qui retrace l'histoire d'une livreuse et de son double.

Deux installations vidéo, des papiers peints, des sculptures et un jeu vidéo racontent une histoire qui se déroule dans un Séoul fictif et futuriste. Pour créer cet univers, Kim utilise la fiction spéculative, un genre littéraire qui imagine des mondes, des futurs ou des réalités différents des nôtres.

Many Worlds Over étend l'univers de Kim à l'espace d'exposition. Des murs recouverts de miroirs et des structures métalliques modifient la disposition de la pièce. La perception du temps et de l'espace des visiteurs est déformée, car au cours de l'exposition, ils rencontrent à des moments imprévus leur propre reflet ainsi que celui des autres.

 

https://lepetitjournal.com/berlin/a-voir-a-faire/exposition-ayoung-kim-many-worlds-over-immersion-dystopie-introspection-406888

http://ayoungkim.com/wp/?ckattempt=1 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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