Robin Collyer
Robin Collyer a fait ses études au
Ontario College of Art and Design à la fin des années 1960. Son
œuvre, tant sculpturale, installative, que photographique, a été
largement diffusée en Amérique du Nord et en Europe et fait partie
de nombreuses collections. Collyer s’intéresse aux zones urbaines
et suburbaines, à l’inscription au cœur de celles-ci du texte et
de l’architecture. Ses œuvres ont représenté le Canada à la
XLVe Biennale de Venise. Elles ont été exposées notamment aux
Oakville Galleries, au Museum London (Londres), à la Art Gallery of
York University (Toronto), à la Art Gallery of Ontario (Toronto),
ainsi qu’au FRAC (Orléans, France). En 2000, le Musée canadien de
la photographie contemporaine (Ottawa) lui a consacré une importante
exposition. Collyer a en outre réalisé de nombreuses œuvres d’art
public, parmi lesquelles Canopy, intégrée à la nouvelle ambassade
du Canada à Berlin. Robin Collyer vit et travaille à Toronto.
Robin Collyer initie une œuvre de
sculpteur et de photographe à la fin des années 1960 dans le
sillage d’un héritage minimaliste, post-minimaliste et conceptuel.
Ses premières pièces intègrent d’emblée des
éléments qui assument une fonction hors du champ de la sculpture:
matériaux industriels, objets
existants et plus tard, images empruntées aux médias. De fait,
notre environnement envahi par l’intrusion du champ commercial,
privatisé par les dispositifs du monde de la communication et de
l’information, est un espace qui intéresse Robin Collyer. Il le «
nettoie » comme dans certaines photographies des années 1990. Il le
rend abstrait dans ses sculptures pour mettre à jour des systèmes
de fonctionnement qui structurent notre paysage au quotidien.
Françoise Bataillon, FRAC
Île-de-France:
« Partant de l’observation de
l’environnement urbain et de la représentation, via l’image, des
différents pouvoirs de notre société médiatique, publicitaire,
politique ou d’entreprise - Robin Collyer construit une œuvre où
sculpture, photo et texte se juxtaposent parfois, pour dresser le
constat de notre conditionnement et de la vacuité de notre culture
médiatisée. Matériaux industriels
ou de construction (aluminium, acier,
mélaminé), éléments de mobilier urbain ou de bureau (présentoirs,
rayonnages, bacs, guichets, kiosques, caches d’appareils, caissons
lumineux...), il est souvent difficile de mettre un nom précis sur
ces pièces détachées bizarrement assemblées, métaphores du chaos
ou du vide comme Zulu, 1985, sorte de caravane sans porte, avec ses
roues en ciment et ses vitres teintées, aveugles. Issus de journaux,
photos et textes sont renversés ou répétés pour souligner le
matraquage d’images, de slogans et de pseudo-informations que nous
subissons.
Vent, 1992 met en exergue les effets
pervers de la propagande en insérant des images dans une cheminée
d’aération (frise de cartes de collection de la Guerre du Golfe,
chapeautée par l’image télévisuelle répétée de la Maison
Blanche). »
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