Semestre 4 Module image atelier vidéo année 2019/2020
La géographie du temps
Il s’agit de travailler à une approche physique du
temps, essence même du médium vidéographique. Le temps est appréhendé
ici dans son caractère tout subjectif : à travers ses « trous », ses
ellipses, ses retours, ses ralentis, ses répétitions, ses simultanéités,
ses coïncidences. Cette « géographie du temps » se retrouve dans le
temps de la prise de vue, dans le montage et l’installation vidéo, dans
leur dimension spatiale et architecturale, dans l’ambiguïté qu’elles
entretiennent entre l’image fixe et l’image en mouvement ou encore dans
les écarts qu’elles opèrent entre le son et l’image. La spatialité du
son (stéréo gauche-droite, surround) est travaillée pour le dispositif
de diffusion.
Organisation
Le travail s’effectue sous la forme d’un atelier
collectif avec un temps d’échange et un suivi individuel pour la
construction du projet de l’étudiant·e. Les séances «ressources»
(projections, analyses d’œuvres et d’expositions, textes critiques et
discussions) alternent avec des séances où l’étudiant·e présente
l’avancée de ses recherches ainsi que ses références étudiées.
Matériel à fournir par l’étudiant·e :
Disque dur
Carte SD
Objectifs
A partir d’un choix d’œuvres historiques du cinéma
expérimental et de l’étude d’œuvres d’artistes dans le domaine de
l’image en mouvement, l’étudiant·e élabore un regard critique.
L’étudiant·e poursuit l’élaboration de son champ et
corpus de recherche discursive et pratique questionnant les relations
existantes entre image, esthétique et mode de production. Par le projet
individuel, il/elle expérimente une méthode de travail qui met en jeu sa
matière même : le rapport au temps, au montage, au rythme. Il/elle
conçoit et élabore un dispositif de diffusion.
Évaluation
Continue (appréciation globale de l’assiduité, de
l’engagement, et de la qualité de travail de l’étudiant·e) et finale
(présentation formelle et critique du projet).
L'Ellipse 1998, Pierre Huyghe
Pour L'Ellipse (1998), Pierre Huyghe demande ainsi à l'acteur Bruno Ganz de reprendre, vingt ans après, son rôle dans L'Ami américain (1976-1977) de Wim Wenders, afin de réaliser ce qui avait été éludé par le réalisateur sous la forme d'un faux raccord : un moment d'errance et d'introspection à travers Paris. Mais dans ce nouveau film, Bruno Ganz ne joue pas, il est ce qu'il est devenu, en tant qu'acteur principal du cinéma allemand des années 1980-1990 comme en tant qu'être humain – à la fois une présence, une figure et une destinée. Il est ce revenant qui vient hanter dans le réel un trou qui existait dans le récit.
L'Ellipse 1998, Pierre Huyghe
Pour L'Ellipse (1998), Pierre Huyghe demande ainsi à l'acteur Bruno Ganz de reprendre, vingt ans après, son rôle dans L'Ami américain (1976-1977) de Wim Wenders, afin de réaliser ce qui avait été éludé par le réalisateur sous la forme d'un faux raccord : un moment d'errance et d'introspection à travers Paris. Mais dans ce nouveau film, Bruno Ganz ne joue pas, il est ce qu'il est devenu, en tant qu'acteur principal du cinéma allemand des années 1980-1990 comme en tant qu'être humain – à la fois une présence, une figure et une destinée. Il est ce revenant qui vient hanter dans le réel un trou qui existait dans le récit.
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